Édition du lundi 29 mars 2004
Cantonales : la gauche pourrait gagner une dizaine de départements
La gauche a remporté dimanche une très large victoire aux cantonales, conquérant une dizaine de départements et privant ainsi la droite de son espoir d'occulter sa déroute aux régionales.
Les gains sont plus nombreux que ceux auxquels pouvaient s'attendre le PS et ses alliés qui emportent la Loire-Atlantique, la Seine-et-Marne, le Doubs, l'Ille-et-Vilaine, l'Oise, le Cher, la Drôme, la Charente, la Saône-et-Loire, la Charente-Maritime - deux départements de la région Poitou-Charente remportée haut la main par Ségolène Royal (PS).
La Seine-Maritime avait également de fortes probabilités de passer à gauche, en fonction du choix qu'arrêteront lundi cinq élus d'un groupe charnière (dont trois anciens PS).
Selon les estimations du ministère de l'Intérieur à 00h30, la gauche était majoritaire en voix comme en sièges. La gauche PS-PCF-PRG-Verts-DVG totalisait en effet 926 sièges contre 531 pour la droite UMP-UDF-DVD. Le rapport de forces, selon ces premiers résultats, était de 51,3% pour la gauche et 42,71% pour la droite.
Le FN, qui totalise 4,90% des voix au niveau national, obtient un deuxième conseiller général dans le Vaucluse, Marie-Claude Bompard, épouse du maire d'Orange, Jacques Bompard. La gauche conserve la majorité dans ce département dont les résultats étaient incertains.
Dans le Haut-Rhin, Christian Chaton, candidat du mouvement d'extrême droite "Alsace d'Abord", est élu à la faveur d'une triangulaire.
Trois ministres - Nicolas Sarkozy (Hauts-de-Seine), Dominique Perben (Rhône) et Dominique Bussereau (Charente-Maritime) - avaient été élus dès le 21 mars.
Les trois autres ministres en lice ont tous été élus dimanche: le ministre du Budget Alain Lambert à Alençon dans un canton jusque-là tenu par la gauche, Patrick Devedjian (Libertés locales) dans les Hauts-de-Seine et le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat Henri Plagnol dans le Val-de-Marne.
Dans l'Oise, gagnée par la gauche, le président sortant du conseil général Jean-François Mancel (UMP) a été réélu à Noailles contre l'ancienne députée socialiste Béatrice Marre.
A La Réunion, la gauche a confirmé sa percée en enlevant huit sièges à la droite qui conserve toutefois la majorité au sein de l'assemblée départementale. Le président du conseil général sortant Jean-Luc Poudroux (UMP) a déjà annoncé qu'il ne briguerait pas la présidence.
En Corrèze, terre d'élection du président Jacques Chirac et de François Hollande, premier secrétaire du PS, la gauche progresse sans conquérir la majorité. Le PCF, qui a longtemps dirigé la ville de Tulle, continue son érosion au profit du PS.
Sans surprise, la droite conserve la majorité dans l'Allier, le Cantal, la Lozère, la Haute-Loire, le Morbihan, l'Eure-et-Loir, l'Aube, l'Orne, les Ardennes, la Haute-Marne, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et l'Aveyron.
Dans la Sarthe, fief du ministre des Affaires sociales François Fillon, la gauche fait une percée, gagnant quatre sièges, sans pour autant inquiéter la majorité de droite. Même situation dans le Rhône, la Manche, les Pyrénées-Atlantiques, la Marne, la Côte-d'Or.
La droite conforte son assise en Corse du Sud que la gauche présidait grâce à l'appoint de quatre élus de la famille libérale.
Dans le Loir-et-Cher, l'UDF Maurice Leroy est en passe de prendre la présidence à l'UMP.
Comme prévu, la gauche reste majoritaire en Creuse comme dans le Gers, l'Aisne, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Tarn, la Dordogne et les Côtes d'Armor. Elle conforte ses positions en Gironde, dans l'Isère et conserve largement les Bouches-du-Rhône.
Dans le Nord comme dans le Pas-de-Calais, la victoire de la gauche est éclatante, le PS obtenant à lui seul la majorité absolue.
En Seine-Saint-Denis, bastion historique du PCF, socialistes et communistes sont à égalité.
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